Genre :
Concert symphonique
Compositeur :
Piotr Ilitch Tchaïkovski
Dates et horaires :
Jeudi 27 juillet 2000 à 21h30
Lieu :
Grand théâtre romain
Œuvres au programme :
Concerto pour piano n° 1
Symphonie n° 6 « Pathétique »
Production :
Auditorium de Lyon
Direction musicale :
Alexandre Dmitriev
Orchestre :
Orchestre symphonique de Saint-Pétersbourg
Chœurs :
Chœurs de la radio lettone Riga
Interprètes :
Mikhaïl Rudy : piano
Programme ou affiche :
Programme général
Commentaires :
Pour consacrer ses soirées classiques à la musique russe, les Nuits de Fourvière ont fait appel à l’un de ses plus illustres représentants. Entre Paris et Londres, entre son besoin de modernité et la nostalgie de sa terre natale, qu’il décida de quitter lors d’une tournée en France avec Karajan, Mikhaïl Rudy ne s’est jamais séparé du plus précieux de ses bagages : la musique de son pays. Non seulement l’un des plus brillants ambassadeurs de cette musique russe, il est surtout devenu l’un des pianistes internationaux les plus recherchés. Sa présence à Fourvière, où il interprétera le concerto n° 1 de Tchaïkovski, est l’un des évènements de l’été.
Tchaïkovski,le Mozart russe
3 questions à : Mikhaïl Rudy
Lyon capitale : Quelle place occupe Tchaïkovski dans l’univers de la musique russe ?
Mikhaïl Rudy : Tchaïkovski est le Mozart russe. Tchaïkovski a été obsédé par la musique de Mozart et son extrême "émotivité" a été éclipsée en Occident par le classicisme de ses formes, la transparence et le raffinement de son écriture.
Que vous inspire plus particulièrement le concerto n° 1 que vous interpréterez à Fourvière ?
Le concerto n° 1, une des œuvres les plus populaires du répertoire, a tout d’abord produit un très grand choc à Nicolas Rubinstein, directeur du Conservatoire, qui refusa de le jouer. Il le trouvait mal écrit, décousu et pas pianistique. En effet, il demeure très difficile à interpréter, car Tchaïkovski s’intéressait avant tout aux idées musicales sans trop se soucier de la facilité pianistique. La spontanéité, le lyrisme, les mélodies inoubliables, le côté printanier de cette musique ont très vite réparé l’injustice des débuts et en ont fait l’un des concerts les plus joués du répertoire.
Jouer dans un amphithéâtre antique devant 4 000 personnes doit être une expérience particulière pour un pianiste. Comment imaginez-vous ce concert. Le lieu aura-t-il une influence sur votre interprétation ?
Il m’est déjà arrivé de jouer en plein air dans de nombreuses circonstances dans les divers festivals d’été des grands orchestres américains comme Tanglewood avec le Boston Symphony ou Blossom avec l’Orchestre de Cleveland. J’ai également joué le concert de la Woldbühne de Berlin avec le Philharmonique de Berlin devant 25 000 personnes. Ce sont toujours des concerts particulièrement intenses et réussis. Le lieu exalte mon désir de communiquer. Je connais la beauté de Fourvière et me réjouis énormément de ce concert.
Propos recueillis par Stéphane Lebard
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