Genre : Tragédie antique

Auteur : Eschyle

Dates et horaires : Samedi 29 juin 1946 à 17h. et lundi 1er juillet 1946 à 19h.30

Lieu : Grand théâtre romain de Fourvière

Adaptation : Adaptation française des étudiants du Groupe

Production : Théâtre des Célestins, dir : Charles Gantillon

Institution ou compagnie : Groupe de théâtre antique de la Sorbonne

Mise en scène : Maurice Jacquemont

Régisseur général : Alain Carel

Costumes : Jean Bazaine

Masques : Jean Dasté

Musique de scène : Jacques Chailley

Solistes : Ondes Martenot

Avec : Distribution anonyme

Programme ou affiche : Une petite brochure de 16 pages

Commentaires : Samedi 29 : temps radieux Lundi 1er juillet : temps orageux mais il n’a pas plu

Ce spectacle fondateur du Groupe a été créé le 3 mai 1936 dans la cour de la Sorbonne, avec Roland Barthes dans le rôle de Darios. La même année, Maurice Jacquemont a fondé la Compagnie des Quatre-Saisons, avec André Barsacq, Pierre Barbier et Jean Dasté. Après l’armistice de 1940, Jacquemont s’installe à Lyon et y fonde avec Pierre Barbier la Compagnie des Quatre Saisons provinciales.

Extraits critiques :

Article de Lucien Farnoux-Reynaud dans Arts du 12 juillet 1946. Le correspondant lyonnais de cet hebdomadaire était René Déroudille dont l’épouse Mimi était la sœur de Pierre Bordas, administrateur de Jeune France. Farnoux-Reynaud était l’auteur d’une pièce et d’une étude sur Molière à Lyon et de plusieurs ouvrages d’œnologie. « Monsieur Charles Gantillon avait eu l’opportune idée de choisir comme spectacle d’inauguration Les Perses d’Eschyle... Le décor tient du théâtre antique et du théâtre de verdure, la grâce de celui-ci tempérant la rudesse de celui-là... L’un de plus beaux théâtres antiques de France... ». Farnoux-Reynaud évoque Jacquemont et Chailley et remarque une scène de nécromancie « hallucinante ».

Article de Maurice Thiard dans l’édition lyonnaise de La Marseillaise. « Représentation grandiose  ». Il évoque le discours d’Edouard Herriot ainsi que la présence à l’orchestra de M. Grégoire, préfet du Rhône et de M. Emile Bollaert, « venu de Strasbourg à cette occasion ». Emile Bollaert avait été préfet du Rhône de 1934 à 1940 et directeur des Beaux-Arts de Lyon à l’époque des fouilles. Il prend le relais de Jean Moulin. Déporté, compagnon de la Libération, Commissaire de la République à Strasbourg en 1945/1946.

Petit article de Jacques Roux dans La Liberté du lundi 1er juillet.

Article important de Roger Dornès dans Spectateur, 16 juillet 1946. Roger Dornès, architecte, décorateur, auteur, metteur en scène, sera directeur du Vieux-Colombier quand, en 1958, Planchon y donne Paolo Paoli. Dornès évoque la présentation par Pierre Wuilleumier, «  quand le soleil n’éclairait plus que la scène ». Il explique les fouilles, parle des 75.000 m3 de terre, décrit le discours d’Edouard Herriot.

Débat sur la position de Wuilleumier qui est contre la restauration des gradins détruits. Dornès s’engage pour une vocation utilitaire du théâtre romain.

Petit article de l’écrivain résistant Paul Garcin dans La Rue du 2 août 1946. La colline de Fourvière retrouve son théâtre. Belle description de la première des Perses. Evocation de Britannicus par temps d’orage.

Article dans Film Magazine, 22 août 1946, par Devienne. Orange, Vaison, Vienne et Lyon.