Jedermann (1951)

Genre : Tragédie

Auteur : Renouvelé par Hugo von Hofmannsthal

Adaptation : Jacques Hébertot

Dates et horaires : Mercredi 20, jeudi 21, vendredi 22 juin 1951

Lieu : Parvis de la cathédrale Saint-Jean

Production : Comité des fêtes de la ville de Lyon Avec l’autorisation du Théâtre Hébertot

Mise en scène : Charles Gantillon

Assistant à la mise en scène : Jacques Barral

Régisseur général : Joseph Demeure

Costumes : Maison Cintrat de Genève

Réalisation des costumes : Les petits métiers du Vieux Lyon ont été reconstitués par Jean Guiraud

Lumières : L’embrasement de la cathédrale a été réalisé avec la collaboration de la Mison Visseaux, par la Maison Roiret. Sous la direction de Marcel Pabiou, ingénieur des services électriques de la ville.

Chef électricien : Jean Boyer

Musique de scène : Ennemond Trillat Robert de Fragny

Direction musicale : Paul Decavata

Orchestre : Orchestre du Festival

Chœurs : Chœurs de l’Opéra de Lyon

Interprètes : Marcel Péhu : orgue d’accompagnement

Avec : Fernand Ledoux de la Comédie Française : Jedermann Béatrice Dussane ex-sociétaire de la Comédie Française : la mère Pierre Duc : le seigneur Dieu Marcel Santar : le diable Robert Dumont : le commensal de Jedermann Paul Janin : le cuisinier Christian Marin : le voisin pauvre Marcel Decret : un serf débiteur Raymond Jourdan : le cousin gras Michel Tessier : le cousin maigre Max Heitner : Mammon Jean Amadou : l’ange annonciateur Denise Bridet : la mort Marcelle Demyères : l’amante Aliette Allain : la femme du débiteur Suzanne Chavance et Alice Kohn : les œuvres Janine Valette : la foi Demoiselles, compagnons, valets, joueurs, soldats, moines.

Commentaires : Donné pour la première fois en France en plein air. Dans quelle version ? Il y a quatre possibilités. La plus récente date de 1947, par Paul Pasquier avec des bois originaux de Bodjol alias Walter Grandjean aux éditions Portes de France. En réalité, Charles Gantillon s’était fait rouler dans la farine par Jacques Hébertot qui, apprenant son projet, avait acheté pour lui-même les droits de représentation Hofmannstahl était mort en 1929 - puis avait écrit et, avec l’appui de la S.A.C.D., imposé sa propre version pour toucher des tantièmes, selon Armand Zinsch. D’où la formulation du programme : avec l’autorisation du Théâtre Hébertot. Et l’indication : Adaptation de Jacques Hébertot.

Le monde médiéval, comme avec L’annonce faite à Marie. Et puis s’inscrire dans le sillage de Salzbourg et pourquoi pas de Paris qui donne Le vray mystère de la Passion devant Notre-Dame avec Daniel Ivernel dans Judas ?

Dans l’ouvrage de Zinsch - page 125 -, une photographie non signée présente Fernand Ledoux à cheval dans le rôle de l’homme riche. D’après Zinsch, Maria Casarès était dans la distribution. En fait, il fait allusion à la reprise de 1954 où Casarès joue La Mort.

Extraits critiques : Longue critique de Jean-Jacques Gautier dans Le Figaro du 25 juin, belle description du lieu, parvis et place : « Le travail de plein air n’est pas le fait des raffinements et des ailes de mouche ». Supp R 4202, pp. 11 et 12. Dans Opéra, 27 juin, critique d’Emile Vuillermoz. Rapport à Salzbourg. Critiques sur la traduction-adaptation et sur le jeu de Ledoux. Signale que Fresnay avait été pressenti. Supp R 4202, pp. 13 et 14. « Fernand Ledoux hors les murs » par Christine de Rivoyre, envoyée spéciale, dans Le Monde du 28 juin. Déclaration de Gantillon. Supp R 4202, pp. 15 et 16. René Déroudille dans Arts. Médiocre version de Jedermann. « Un texte fade comme une statue de Saint-Sulpice. » Il recommande à la direction du Festival d‘abandonner le champ de la reconstitution gothique et d’aller vers André Obey, Milosz ou Supervielle. Supp R 4202, pp. 19 et 20.

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Jedermann, Fernand Ledoux © Valentin Cuyl - Archives Pappas (1951)