Coriolan (1953)



Genre : Tragédie

Auteur : William Shakespeare

Dates et horaires : Samedi 4, dimanche 5, lundi 6, mardi 7, mercredi 8, jeudi 9 juillet 1953

Lieu : Grand théâtre romain

Adaptation : René-Louis Piachaud

Compositeur : Ludwig van Beethoven

Œuvres au programme : Ouverture de Coriolan

Institution ou compagnie : Compagnie Véra Korène ?? Ou bien Les Célestins

Mise en scène : Véra Korène

Assistant à la mise en scène : Jacques Barral

Réalisation des décors : Pierre Delage

Régisseur général : Joseph Demeure

Régisseurs de scène : Jean Goine Paul Janin Jacques Viallon

Costumes : Arrangements décoratifs et costumes : André Boll

Réalisation des costumes : Ateliers du Théâtre des Célestins sous la direction de Clotilde Chevalier

Lumières : Luminaire réglé par Marcel Pabiou, ingénieur, chef du service électrique de la Ville de Lyon

Chef électricien : Jean Boyer

Musique de scène : Marcel Delannoy

Orchestre : Orchestre de la Radioffusion Directeur : René Corniot

Avec par ordre d’entrée en scène : Marcel Santar : premier citoyen Jean Pasquio : deuxième citoyen Fernand Ledoux, de la Comédie Française : Ménénius Jacques Dacqmine : Caius Marcius (Coriolan) Pierre Dupré : le messager Pierre Duc : Cominius Louis-Michel Durand :Titus Martius Robert Bordenave : Sicinius Georges Hédin : Brutus Véra Korène, sociétaire de la Comédie Française : Volumnie Nathalie Nerval : Virgilie Laure Brucy : la servante Clarisse Deudon : Valérie Henri-Serge Dumesne : le héraut Marcel Decret : le messager André Maurey : troisième citoyen Pierre Casari : sixième citoyen André Bonnardel : le lieutenant Jean Amadou : l’édile Claude Finet : le passant René Arrieu : Aufidius Marthe Duphot : première citoyenne Denise Bridet : deuxième citoyenne

Romains et Volsques : seigneurs volsques, sénateurs romains, patriciens, édiles, licteurs, soldats, citoyens, messagers, serviteurs de la Maison d’Aufidius, etc.

Programme ou affiche : Programme avec macaron doré

Commentaires : Une journée annulée en raison de la pluie Pas d’indication d’horaire 350 participants ?

Extraits critiques : « Le Coriolan shakespearien, à qui Vera Korène a donné tous ses soins, n’a pas été un spectacle moins surprenant. Tout au plus ferai-je quelque réserve sur la masse un peu trop compacte des figurants et sur une fête romaine qui sent un cirque trop moderne pour mon goût. Mais quel entraînant Ménénius que Fernand Ledoux et quel Coriolan imprévu que Jacques Dacquemine, dans sa passion contenue, son autorité, puis son déchaînement ! Eh quoi ! C’est une pièce élizabéthaine que ce conflit du peuple et du héros ! Aussi actuelle aujourd’hui qu’en 1936, elle prend sur le plateau de Fourvière une grandeur nouvelle. La toge romaine prête peu à la fantaisie du costumier. Monsieur André Boll a su cependant y ménager des harmonies de couleurs dont la sobriété n’exclut pas le pittoresque. C’est un beau spectacle que celui des aigles romaines grouillant entre les fûts de colonnes, et, plus que jamais, Fourvière est un lieu où souffle l’esprit. » Yves Gandon, France-Illustration, n° 401, août 1953. Dans Théâtre de France, photos de Valentin Cuyl où l’on voit la pluie ruisseler. A rechercher à l’Institut Lumière.

Editorial de Véra Korène et critique de A.S.L. dans Le Progrès.

« Il peut sembler étrange qu’une femme mette en scène une pièce militaire et politique. Surtout moi qui suis timide. L’année dernière, les organisateurs du Festival, qui m’avaient vu jouer Le martyre de Saint-Sébastien à la Scala de Milan, m’avaient demandé de le monter à Lyon. Cette fois, je pouvais choisir. J’ai pensé à La dame aux camélias et à Peer Gynt. La partition en assurait le succès. Mais dans ce cadre du Théâtre antique de Lyon, il faut un texte et une pièce indiscutables. Coriolan n’a pas été joué depuis 1934. C’est une œuvre d’acteur. Evidemment, il y a dix-sept lieux différents et nous n’avons ni coulisses ni rideaux. Je place des éléments de décor et la lumière en se déplaçant transportera les spectateurs d’un lieu à un autre.
- Vous n’avez pas trop de difficultés à diriger tant de monde, non seulement les acteurs, mais encore les soldats qui, je crois, fourniront la figuration ?
- Si je suis timide avec un seul interlocuteur, je suis plus à l’aise sur une scène au milieu d’une foule. C’est pourquoi je jouerai « la mère-lion ». Quant à es camarades, je leur fais confiance et nous travaillons sans éclats de voix inutiles, en douceur, en souplesse, dans une ambiance de gentillesse.
- Et ils vous écoutent d’autant mieux, n’est-ce pas ? Qui avez-vous choisi comme interprètes ?
- J’avais pensé à Pierre Brasseur. Mais Coriolan est très jeune, ce qui explique sa fougue et son ardeur. Dacquemine l’interprètera merveilleusement, avec sa prestance et sa belle voix. Ledoux sera à ses côtés. »

Propos recueillis par Anne de Portgamp Ce matin, 11 juin 1953 Article lié à la tournée de Phèdre dans les ruines de Dougga en Tunisie.




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